Isolation thermique performante
Qu’est-ce qu’une isolation thermique performante ?
Le confort thermique en été
Le bâtiment modulaire bois offre à ses occupants un confort thermique important en été. En effet, la faible inertie thermique des matériaux qui la composent la rend facile à rafraîchir en été. Il suffit d’aérer la maison le soir : c’est le principe de la case créole. Oubliée la sensation bien connue de rentrer dans une fournaise le soir, juste au moment de s’endormir !
Cet objectif est également atteint grâce à un choix judicieux des matériaux d’isolation. Ces derniers nous permettent d’accentuer l’effet de « déphasage » thermique (temps que la chaleur met à traverser l’isolant).
Lors de la conception, le bâtiment modulaire bois mise sur les protections solaires pour garantir une isolation thermique performante. Il est possible de prévoir des avancées de toit, une pergola, un claustra, etc.
Étanchéité à l’air : un point déterminant
L’étanchéité à l’air des bâtiments en bois est un point essentiel pour atteindre des performances énergétiques exceptionnelles. C’est une des difficultés rencontrées dans la conception et la réalisation des bâtiments BBC ou passifs. C’est également un point déterminant dans les calculs effectués selon la réglementation thermique des bâtiments en vigueur, la RT 2012.
Lors de la construction du bâtiment en bois, nous disposons un pare-vapeur (bleu) à l’intérieur de la construction. Pour atteindre une étanchéité parfaite, il doit être posé selon des règles strictes. L’étanchéité doit être assurée à chaque raccord et à chaque passage de gaine par un adhésif, les points bas des murs devant être collés à la traverse basse du mur.
Mur respirant
Suivant un concept très à la mode, la plupart des constructeurs bois proposent aujourd’hui des murs « respirants » pour leur bâtiments. Dans ce domaine plus que dans d’autres, il est facile de faire des amalgames.
Un petit peu de physique du bâtiment tout d’abord. Chaque matériau utilisé pour la construction a une perméance à la vapeur d’eau. C’est à dire une capacité à laisser passer une certaine quantité d’humidité contenue dans l’air. Plus la perméance est importante, plus la vapeur d’eau peut traverser le matériau.
Un mur en ossature bois doit être conçu et fabriqué de telle sorte que les matériaux situés coté extérieur soient plus perméables à la vapeur d’eau que ceux situés à l’intérieur. Le gradient de perméance permet au mur de « respirer », c’est à dire d’absorber une partie de l’humidité de la maison pour l’évacuer à l’extérieur, cela tout en restant SEC, ce qui est primordial pour sa durabilité. En Europe un ratio de 5 est admis entre la perméance du matériau situé à l’intérieur et celle du matériau situé à l’extérieur. En France les organismes de normalisation ont imposé un ratio de 6, ratio devant absolument être respecté pour les garanties légales auxquelles vous avez droit.
Suivant les matériaux choisis et les techniques mises en oeuvre, les murs peuvent absorber plus ou moins l’humidité de l’air intérieur, ce qui peut favoriser le confort des occupants mais en aucun cas assainir l’air de la maison.
Dernier point, qui fait souvent l’objet de confusion. La « respirabilité » des murs ne dispense en aucun cas de la mise en place d’une ventilation dans le bâtiment. Par exemple une VMC double flux qui vous permettra d’avoir un bâtiment sain tout en limitant la consommation d’énergie.
Une isolation thermique performante limite les ponts thermiques
Dans une construction maçonnée classique, que ce soit en briques ou blocs béton, 30% des déperditions se font par des « ponts thermiques« .
Ces ponts thermiques sont liés à la technique de construction elle-même. Ils se produisent notamment au niveau des planchers d’étages, des ouvertures de menuiseries, de la dalle.
Ces ponts thermiques augmentent la consommation d’énergie (chauffage et climatisation) et entraînent systématiquement des problèmes de condensation, et donc de moisissures. Bien que moins répandues, les constructions isolées par l’extérieure ou construite en monomur (brique, béton cellulaire) permettent de limiter le phénomène.
En construction ossature bois, le phénomène de pont thermique est quasiment nul : le bois est un mauvais conducteur de chaleur. Dès lors, aucun risque de pont thermique. Si vous ajoutez à cela une isolation thermique performante (120mm au minimum pour les murs, 200 à 300mm pour les dalles et plafonds), vous obtenez d’excellentes performances énergétiques.
Autant d’argent économisé et d’énergie consommée en moins.
Zoom sur un isolant : la ouate de cellulose
Zoom sur l’isolant écologique par excellence : la ouate de cellulose. La Ouate de cellulose est un isolant fabriqué à partir de vieux papiers broyés et simplement traités avec un sel naturel : le sel de bore. La présence de ce sel confère à la ouate de cellulose des propriétés fongicides, retardateur de feu, insecticide et anti-rongeurs.
La ouate de cellulose est conditionnée sous forme de sacs, et nécessite un appareil (cardeuse soufleuse) pour être mise en oeuvre. Indissociable d’une isolation thermique performante, la ouate de cellulose supporte très bien les variations d’humidité et fonctionne même comme un « tampon » pour atténuer les hausses et baisses d’hygrométrie dans une maison, ce qui apporte un grand confort.
Sa fabrication nécessite peu d’énergie. Elle est absolument NON IRRITANTE contrairement aux laines minérales, et ne contient aucun produit pétroliers comme les laines de chanvre ou de lin qui sont liées avec environ 15% de polyamides.
Le seul inconvénient de la ouate de cellulose reste qu’elle n’est pas encore assez diffusée en France, et doit donc faire pas mal de kilomètres pour arriver jusqu’à nos maisons. Mais la situation est en train de changer puisque des usines sont déjà opérationnelles dans le sud de la France.
